Introspection professionnelle : communication et site

Pour ce dernier article de mon « introspection professionnelle », je vais aborder le sujet de la communication et dessiner une esquisse de ce que sera l’architecture du site. Pour rappel, le premier article définissait mes valeurs et ma raison d’être, tandis que le second décrivait les compétences que je souhaite appliquer dans mon futur métier ainsi que l’objectif que je me fixe.

Les choses commencent doucement à se clarifier pour moi, ce troisième article aborde enfin la phase concrète de la démarche et les premiers traits du site seront tirés dans la dernière partie. J’ignore encore qu’elles seront les missions sur lesquelles je serai amené à travailler, mais l’accueil qui a été réservé à mes deux premiers articles me conforte dans la voie que j’ai commencé à emprunter.

Différents supports pour communiquer

J’ai commencé à me poser la question du support de communication lorsque j’ai réalisé la diversité des médias que j’utilisais jusque-là : mon site évidemment, Twitter, Mastodon, Diaspora* (plus trop maintenant), mais aussi GitHub, sans compter les différents blogs ou espaces où j’ai été amené à écrire au compte-goutte. Je me posais régulièrement la question de quelle information devait être partagée où et sur quel ton. Il est grand temps de remettre tout cela à plat.

Pour commencer, parlons de ce dont je ne veux plus avoir à m’occuper : GitHub et Gitlab, et en particulier du premier. Il s’agit là de forges logicielles, c’est-à-dire d’espaces où l’on dépose du code source, agrémentés d’outils pour contribuer à ce code (notamment un bugtracker ainsi qu’un système de pull requests permettant de proposer des modifications du code). Mais ce n’est pas tout : GitHub en particulier n’est pas une simple forge, ce qui en fait sa force se trouve aussi dans ses aspects communautaires. On y met en avant les projets sur lesquels on travaille, notre activité quantifiée sous forme de beaux diagrammes et on peut même suivre ou être suivi par d’autres développeurs et développeuses pour voir ce qu’ils font. Gitlab est sans doute légèrement moins orienté vers cela, mais intègre tout de même certains de ces méchanismes. Le défaut de ces deux plateformes, c’est qu’elles sont orientées exclusivement vers le code, vers la technique. Si vous avez suivi mes articles précédents, vous aurez compris que cela m’intéresse assez peu au final. Quantifier le nombre de lignes de code ou de tickets que j’ai ouverts ne m’intéresse pas, cela flatte tout juste l’égo lorsque l’on est « productif ». Utiliser GitHub ou Gitlab pour communiquer m’apparaît donc comme trop restrictif et orienté vers un but qui n’est pas le mien. Je ferai donc désormais le minimum pour maintenir mes profils à jour sur ces plateformes.

Ensuite, le couple Twitter / Mastodon est légèrement plus compliqué. Ces deux médias sociaux se ressemblent énormément dans leur mode de fonctionnement (c’est-à-dire le partage de courts messages instantanés). Toutefois, Mastodon possède une communauté plus petite et plus ouverte où l’on trouve des personnes avec qui échanger de façon plus proche. Twitter me fait l’impression d’une population très (trop ?) hétérogène, où n’importe qui peut s’immiscer dans une conversation dans laquelle il n’est pas le ou la bienvenu·e (et s’y accrocher en plus, le bougre !) Dans les deux cas, l’argumentation est compliquée de part la limite du nombre de caractères dans les messages (280 sur Twitter, 500 sur Mastodon), alors autant privilégier la plateforme qui offre le cadre le plus accueillant pour échanger. Par conséquent, j’utiliserai Mastodon pour partager des choses professionnelles et plus personnelles. Je conserverai toutefois mon compte Twitter pour partager des choses exclusivement professionnelles et pour continuer ma veille de l’actualité. Quant à mon compte Diaspora* qui est à l’abandon depuis un moment, il risque de disparaître pour de bon un de ces jours.

Le dernier support de communication d’importance que je souhaite utiliser est bien entendu mon site Internet. Je le souhaite au centre de mes partages, en espérant écrire plus qu’auparavant (la fin de l’année 2018 m’a montré que j’en étais capable). Je détaille plus en détails comment j’imagine mon site dans la dernière partie de cet article.

Les petits à-côtés de la communication

En travaillant les supports de communication, quelques éléments sont ressortis que je n’ai pas encore traités.

En premier lieu, le CV est un support que je trouve intéressant. Il est surtout utilisé pour postuler en tant que salarié, mais aussi pour faire de la prestation chez des clients. J’aime bien y jeter un coup d’œil pour savoir comment les gens se présentent de manière succincte. D’un point de vue plus personnel, je trouve qu’il s’agit d’un exercice de synthèse assez intéressant et j’aime bien me limiter à une page A4 bien qu’aujourd’hui j’aurais sans doute matière à déborder un peu. Il ne s’agit toutefois pas d’un besoin urgent, bien que je m’y pencherai sans doute avec intérêt d’ici quelques mois.

Un autre sujet facultatif dans l’immédiat est celui des cartes de visite. Je vais sans doute rencontrer des gens qui chercheront à me contacter et la carte est dans ces cas-là intéressante pour donner les informations essentielles. Je devrais toutefois être capable de découper un bout de papier dans un coin de nappe et y écrire mon nom ainsi qu’une adresse courriel. Il manquera l’aspect « objet à collectionner », mais je suis persuadé que les gens sauront s’en passer. La fin du monde est pour demain après tout.

En parlant d’adresse courriel, se pose la question du moyen de me contacter. Je ne privilégie pas Twitter et je risque d’oublier des choses si les gens me contactent par Mastodon. De plus, j’aime centraliser ma correspondance, et le courriel est idéal pour cela. Ainsi, je compte mettre en évidence sur mon site une adresse unique pour me contacter. Certains préfèrent passer par un formulaire pour éviter que des personnes ne récupèrent leur adresse et limiter ainsi le spam, mais la mienne traîne déjà depuis plusieurs années sur mon site et j’arrive à peu près à limiter le spam. Je me suis aussi posé la question de proposer un numéro de téléphone, à Sogilis cela était fait car certains clients appellent plus volontiers qu’ils ne rédigent un courriel. Le téléphone est toutefois pour moi un élément relativement intrusif de par la présence physique qu’il requiert et je le réserve à un cadre privé.

Enfin, le dernier sujet que je souhaitais aborder est la photo de profil. Si je ne compte pas en mettre une en évidence sur le site, j’apprécie toujours de pouvoir me faire une idée du visage d’une personne avant de la rencontrer, ne serait-ce que pour la reconnaître plus facilement. La photo que j’utilise aujourd’hui commence à dater un petit peu, et les personnes qui m’ont croisé récement seront sans doute d’accord pour dire qu’elle n’est plus vraiment au goût du jour. J’ai vu à plusieurs reprises le conseil de passer par un photographe professionnel, mais je vais encore laisser le sujet de côté quelques semaines avant de me décider sur ce que je fais.

L’architecture du site, pour me représenter

Mon futur site aura deux objectifs : me servir de vitrine professionnelle (et donc me présenter) et à partager ce sur quoi je travaille. La structure de base de la page d’accueil que j’envisage n’a rien de très originale :

  1. présentation en une phrase de qui je suis, ainsi que mise en avant de mon objectif ;
  2. énumération de mes compétences pour indiquer sur quoi je peux travailler et comment ;
  3. présentation de mon manifeste pour mettre en évidence mes valeurs et préciser que je ne travaille pas sur n’importe quoi ;
  4. indication de mon adresse courriel ainsi que les médias sociaux sur lesquels on peut me trouver ;
  5. enumération des projets sur lesquels j’ai travaillé et que je souhaite mettre en avant (limités à environ 5) ;
  6. enfin, un pied de page pour servir de rappel (liens vers les différentes pages du site, rappel des informations de contact, etc.)

Il existera des pages supplémentaires pour détailler certaines parties, notamment mes compétences et mon manifeste (qu’il me reste à écrire !) J’intégrerai aussi au niveau de la liste des projets, un lien amenenant vers ma page « now » que je tiens à jour pour indiquer ce sur quoi je travaille en ce moment.

J’aimerais limiter le nombre de liens dans la barre de navigation en haut de la page, et je me contenterais d’ailleurs bien d’un simple lien vers le blog. Au passage, j’essayerai d’effacer la frontière qui peut exister habituellement entre la partie site et le blog. Il paraîtrait en effet logique qu’un lien partant de la liste des projets amène vers une série d’articles liée à un projet en particulier. La page de blog en elle-même se contenterait de présenter la liste complète des articles, mais deviendrait optionnelle pour accéder aux articles. Je souhaite de ce fait les placer dans leur contexte.

Afin d’illustrer ce vers quoi je veux tendre, j’ai créé une page de démonstration relativement complète. Avec cela, j’ai déjà une bonne base de travail pour avancer rapidement. Il me reste encore pas mal de contenu à écrire et Boop!, mon générateur de sites statiques, va encore devoir évoluer un peu, mais je peux dorénavant envisager une mise en ligne à la fin du mois.

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